Arrivée du Chambellan de Touraine

Messages : 12 Date d'inscription : 10/07/2011 Localisation : Chinon, Touraine

Après plusieurs longues journées de voyage, les portes de la Chancellerie Royale furent enfin en vue. Le Vicomte d’Hayange soupira de soulagement. Son éprouvant périple depuis la Touraine touchait à sa fin… L’heure n’était guère aux réjouissances ; ni aux plaisanteries. Son Duché était en guerre. Contre la félonie. Et le brave peuple tourangeau se trouvait menacé par les ambitions farfelues et risibles des alliés ponantais. Il entreprit donc de terminer sa course au galop.
La poterne fut rapidement franchie, et les Ambassades Royales s‘imposèrent à lui. Il tira sur les rennes de son destrier pour ralentir sa course, et scruter plus en détail l’édifice. Oui, parfois, notre bon Ludwig se laisse aller à un état contemplatif somme toute assez impromptu. Balayant ses rêveries, le Vicomtese décida finalement de sauter à terre, et pénétra ensuite dans la Chancellerie, à la recherche du Régisseur des lieux. Ce qui se releva rapidement compliquée vu la flopée de domestiques qui trainait dans le hall d’entrée. On lui arracha son manteau, et on lui vola son chapeau. On lui cira les bottes, et on l’aspergea de parfum. Charmant. Mais ce petit jeu ne l’amusa qu’un temps. Il avait à parler. Ici, et maintenant. Il était en mission, et ne devait pas l’oublier. Il renvoya donc la troupe de domestiques et attrapa un homme qui semblait plus sage que les autres.

"Bonjour mon brave.
Transmettez à vos pairs, que le Chambellan de Touraine, son Excellence Ludwig von Frayner, Vicomte d’Hayange, est arrivé,
Et souhaite être promptement reçu par qui de droit, selon les vœux exprimés dans la dernière annonce de la Dauphine et Régente de France."

Il plongea une main gantée dans sa sacoche et en tira un parchemin qu’il lui confia aussitôt.

"Annonce que voici."

Spoiler:

Citation :: De nous, Icie de Plantagenêt, Dauphine & Régente de France
De nous, Dotch de Cassel, Grand Maître de France

A Sa Grace Llyr, duc de Touraine
A Sa Grace Tixlu, duc du Bourbonnais Auvergne
A Sa Grace Georges le Poilu, duc félon du Berry
Aux alliés du Ponant, vassaux de France
A tous ceux qui écoutent

De nous, Icie de Plantagenêt, Dauphine & Régente de France
De nous, Dotch de Cassel, Grand Maître de France

A cette heure dramatique où le Royaume de France pleure la disparition tragique de Sa Reine, demandons une trêve des combats pour que chacun puisse se recueillir et réfléchir à la vanité de ce monde.

Nous rappelons à la Touraine et à tous ceux engagés dans ce conflit que nul, si ce n’est sous la bannière fleurdelisée, ne devrait rendre justice armée au nom de Sa Majesté.
Si nous comprenons l’exaspération de la Touraine face à la félonie, il n’en demeure pas moins que son autorité s’arrête à ses frontières.

Nous rappelons à messire Namaycush qu’il ne peut agir sans ordre de Sa Majesté quand celle-ci lui a accordé d’être son capitaine. Qu’il n’est d’armées qui n’obéissent à celui qui lui a accordé sa confiance sous peine de n’être qu’armée de va nu pieds sans foi ni loi.
Les insultes proférées à l’égard du chancelier du Ponant, messire Datan, sont indignes d’une personne qui ose prétendre parler au nom de Sa Majesté.
Sommons ce jour, le sieur Namaycusch, dont le comportement à maintes fois agit en dehors de toute autorité alors même qu’il était capitaine de la Reyne, de s’écarter de Bourges et de rejoindre ses terres pour réfléchir à la notion d’obéissance. Nous ne pouvons accepter qu’une armée qui ne sache obéir soit placée sous la bannière fleurdelisée.

Nous rappelons que, même si le Berry est terre de non droit par son choix de placer à sa tête un félon à la couronne, il n’est pas digne d’y semer famine et désolation. Cela ne fait qu’attiser les haines et éloigner un peu plus le peuple du droit chemin vers le choix d’un duc qui réponde devant nous de sa vassalité.

Nous demandons aux provinces du Ponant, vassales de France, de ne pas céder aux provocations ni à la vengeance. Nous rappelons que dans leurs rangs se trouvent également un félon à la couronne et qu’il ne serait pas tolérable qu’il prétende à donner des leçons à d’autres provinces par la force armée.

Par mesure d’équité et d’apaisement et parce que nous avons à cœur l’unité du Royaume, nous demandons à ce qu’une armée de Touraine, hors celle de Namaycuch qui est invitée à sortir de Touraine et une armée du Ponant se placent sous la bannière fleurdelisée pour préserver la paix en Berry et permettre ainsi au peuple berrichon de choisir un souverain digne de la vassalité à la couronne en toute sérénité. Nous y requérons également la présence de personnes issues du Domaine Royal.

Ajoutons que toute autre armée présente sur le sol berrichon est expressément invitée à sortir du Berry.

Nous demandons à Sa Grace Georges le Poilu, puisque en cette façon son peuple ne sera plus menacé, de se retirer pour y soigner ses blessures et laisser place à une personne de son conseil pour gérer les affaires courantes.

Les mines du Berry, devront être restituées dès que les armées fleurdelisées auront pris place en Berry.

Nous invitons sans tarder un représentant des provinces suivantes : Touraine, Berry, Bourbonnais Auvergne et un représentant du Ponant, vassal de la couronne, ainsi qu’un représentant du Domaine Royal, en la chancellerie royale pour discuter des modalités d’organisation.

Nous demanderons à la pairie dont les conseils sont avisés et de grandes expériences, de rédiger un texte afin que plus personne ne puisse prétendre agir au nom de la couronne hors d’une armée arborant la Fleur de Lys.

Le Souverain de France sanctionne par la félonie ceux qui ne respectent pas leur vassalité, il appartient à lui seul d’en gérer les conséquences s’il s’avère que ses décisions ne sont pas respectées.

Il en va de l’unité de notre Royaume et du souci que nous avons de nos peuples.

Faict à Paris, le 9ème jour du 7ème mois de l'an de Grâce Mil Quatre Cent Cinquante Neuf,

Signé et scellé de nos mains,

Icie de Plantagenet
Dauphine & Régente de France

Dotch de Cassel,
Grand Maître de France.

"Soyez gentil. Ne me faites pas trop languir. Comme je l’ai dit, je suis pressé."

Invité

S'il avait l'air plus sage que les autres, c'était sans doute un Diplomate, et en l'occurrence, ce n'était autre que le Grand Ambassadeur qui avait abandonné Tixlu à un tête à tête avec la Première Secrétaire d'Etat.
Plutôt que d'être dérangé par un page toutes les trois secondes, et de devoir se fatiguer en vains allers et retours qui signifieraient un peu plus de Pantagruélion pour faire taire sa blessure au dos, l'Amahir avait opté pour le pied de grue, dans le hall.

Mais qui eut cru que sa mise était celle d'un laquais ? Le Baron de Seignelay s'en offusqua un brin, et ferait passer une nouvelle commande d’étoffes aux frais de la Couronne.

Excellence, vous êtes devant qui de droit. Keridil d'Amahir-Euphor, Grand Ambassadeur Royal de France.

Et de toiser ce maudit parchemin, l'invitation dont on ne lui avait parlé qu'après qu'elle eut été envoyée.
Puis le brun leva un sourcil.

Mais n'étiez vous point Chambellan d'autres contrées lorsque j'étais moi-même en Orléans à ce poste ?

Ce n'était guère le moment de mondanités, mais le brun est ainsi.
Et en attendant une réponse, il commença à guider le nouveau venu vers le salon Val1.

Messages : 12 Date d'inscription : 10/07/2011 Localisation : Chinon, Touraine

Le sage « laquais » n’était effectivement que… le Grand Ambassadeur de France. Keridil.
Le Von Frayner avait le don de se mettre dans les situations les plus alambiquées qui soient.
Bref, il est des instants où on homme doit rattraper ses erreurs. Place donc aux excuses.

"Autant pour moi…. Veuillez m’excuser pour cette malheureuse méprise.
Je suis ravi d’être accueilli par un homme de votre acabit… aussi rapidement."

Et puis, vient une question pour le moins inattendue, alors qu‘on le conduisait au salon.

"Hm… Si. J’ai longtemps été Chambellan de Lorraine, avant d’en devenir Duc.
Auparavant, j’ai servi comme vice-chambellan en Bourgogne et en Franche Comté.
Je voyage beaucoup. Et comme vous pouvez le voir, je ne m’éloigne jamais d'une Chancellerie."

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