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| Sujet: Les Ambassades Royales dans l'AAP Ven 20 Mai - 12:56 | |
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- Paris (AAP) – Nouvellement nommé à la tête de la diplomatie française, Son Excellence Keridil d'Amahir a entrepris de dynamiser l'Ambassade Royale.
AAP : Excellence, merci de prendre du temps pour l'AAP. Vous avez été nommé récemment à la tête de la prestigieuse institution qu'est l'Ambassade Royale Française. Que lui donnez-vous comme objectif ?
Keridil d'Amahir : J'ai toujours eu une profonde inclination pour la Diplomatie, et plus encore pour en diriger les offices, ce que je fis en ma province avant d'atterrir ici, à Paris. J'ai toujours eu à cœur l'idée que la Diplomatie n'est pas inutile, comme on l'entend bien souvent. Je tiens à ce que les travailleurs que sont les Diplomates soient reconnus. L'on n'obtient que peu de reconnaissance lorsqu'on choisit un travail de l'ombre, ou une tâche hors de nos frontières, aussi convient-il de se faire connaître, de faire savoir pourquoi nous existons, et ce que nous faisons.
Quant aux projets et objectifs, les voici. Il fallait d'abord recruter, pourvoir les postes en correspondance avec nos voisins les plus proches. C'est chose faite. Désormais, l'idéal serait un lien avec les terres lointaines. L'Empire Ottoman, la Grèce, la Russie.
En outre, j'aimerais faire de cette institution un soutien pour les provinces de France. Ayant été Chambellan moi-même, je me suis trouvé fort dépourvu lorsqu'il fallut s'ouvrir à l'étranger. Les Ambassades Royales doivent venir en aide aux provinces, non seulement pour leur faire comprendre quelle est la ligne Diplomatique de la Couronne, afin qu'on ne l'enfreigne pas, mais aussi pour des faits aussi simples qu'une traduction, ou pour une introduction à la culture d'une terre voisine.
J'ai un jour ouïe dire qu'une Ambassade n'était pas une agence de voyage. Et pourquoi pas !? Certes cela ne doit pas être prioritaire, il y a des ententes, des relations politico-diplomatiques à maintenir, mais je souhaite également que la Diplomatie Royale soit porteuse d'aide à quiconque pourrait en mander. Du reste, je vous dirais volontiers que nous avons pour but la paix entre le Royaume de France et ses voisins, cela serait utopique, mais nous y travaillons.
AAP : Comment conciliez-vous la ligne diplomatique de la Couronne et celle des Provinces ?
KA : Il est nécessaire de définir les prérogatives de chacun. Les Ambassades Royales traitent avec les Couronnes, avec les Royaumes et autres régimes politiques dans leur intégralité. Si la Couronne de France signe un traité avec...par exemple le Saint Empire, ledit traité impliquera autant les provinces du St Empire que celles du Royaume de France.
Les provinces, elles, ont toute liberté de traiter avec des provinces étrangères. Elles ne sauraient se lier à un royaume dans son entier, mais à toutes les provinces dans leur individualité. Telle est la distinction que nous souhaitons mettre en place. Cela entend bien sûr qu'une province vassale de la Couronne de France qui irait à l'encontre de la ligne diplomatique donnée par notre office mettrait son suzerain, le Roy, en une position délicate qui lui vaudrait les sanctions que prévoit la hérauderie en cas de mise en péril du suzerain.
En revanche, la Couronne n'est pas sourde, et saura répondre à toute interrogation, et saura aider toute province demandant aide. C'est là une partie de l'allégeance qu'ont toutes les province envers Sa Majesté.
AAP : Comment se passe la communication avec les chancelleries françaises ?
KA : Jusqu'à maintenant, les relations entre les Ambassades Royales et Provinciales n'ont pas été entretenues. Sous peu, j'escompte faire paraître un avis enjoignant les provinces à ne pas hésiter à venir en ces lieux pour toute demande, de toute teneur. A terme, l'idéal serait une communication qui puisse se faire de manière simple et constante, sans qu'un délégué doive venir à Paris pour nous rencontrer. Un attaché aux provinces de France peut-être ?
Le problème est épineux. L'on peut vouloir rendre service, aider, aiguiller, il faut néanmoins toujours se méfier et faire attention à ne pas tomber dans l'ingérence. J'ai cependant bon espoir que nous arriverons à développer cette idée d'une communication entre notre office et les chancelleries de province.
AAP : Votre excellence, comment sont répartis les ambassadeurs ? Se déplacent-ils dans leur pays d'affectation ?
KA : Les affectations sont réparties par soucis langagiers la plupart du temps. Le Saint Empire est découpé, comme vous avez pu le constater, selon les critères de la langue. Il est rare d'avoir un Ambassadeur qui soit suffisamment polyglotte pour maîtriser et l'italien, et le germanique, tout en devant se confronter à des provinces françaises. Le Saint Empire lui-même se divise en plusieurs contrées sur ces critères. L'on trouve aisément des anglophones, aussi n'a-t-on pas regroupé les provinces anglophones, et nous avons un Ambassadeur par Royaume. Le découpage est en fait appliqué par convenance. Certaines régions sont très larges, et nous aimons à être informés des informations de provinces, cela aide à la compréhension interne d'un pays, ainsi avons-nous des adjoints, secondant nos diplomates. Les Ambassadeurs Royaux sont en lien avec les Ambassadeurs Royaux ou équivalent de leurs pays d'affectation. Il arrive que certaines contrées lointaines, et je pense au royaume de Pologne par exemple, n'aient pas d'Ambassades. Dans ce cas, nos ambassadeurs traitent avec les régnants directement s'ils le peuvent. Il est parfois difficile de trouver un contact, et je dois dire sans prétention aucune que la France est, paradoxalement, l'un des Royaumes d'Europe le plus avancé en matière de diplomatie. Nous allons plus vers autrui qu'autrui ne vient à nous. La communication est, elle, assurée par des échanges réguliers. Chaque Ambassadeur a une correspondance fréquente avec ses contacts. En outre, le déplacement est très important. Bien souvent, il a lieu Res Parendo, et le diplomate tient un carnet de route, dans lequel il détaille chaque jour ce qu'il fait, voit, apprend. Néanmoins, j'encourage vivement les déplacements In Gratibus, et je suis ravi de vous apprendre que notre Ambassadeur en Angleterre est actuellement en Albion, et que notre Ambassadrice en terres hispanophones et lusophones s'apprête à traverser la Castille, l'Aragon et le Portugal.
AAP : Excellence, vous avez visiblement de très nombreux projets. Recrutez vous encore ? Quels sont vos critères pour accueillir de nouveaux ambassadeurs royaux ?
KA : Le très récent recrutement opéré a eu un succès inattendu, et j'ai eu le regret de devoir refuser quelques honorables candidatures, mais ce n'est pas pour autant que nous n'avons pas besoin de diplomates. Le problème est que bien souvent, les langues parlées par les candidats se limitent au français & à l'anglais. Si nous recrutons encore, nous cherchons plutôt des turcophones, des russophones, et des hellénophones.
Mais loin de moi l'idée de nous limiter à la connaissance d'une langue comme critère suffisant pour devenir représentant de Sa Majesté. Avoir une expérience de la diplomatie est très bienvenu, même si nous avons des postes d'adjoints pour les débutants. Il faut être doté d'une patience à toute épreuve, de manières. Sans être forcément noble, je tiens à ce que mes Ambassadeurs sachent se tenir. Il faut être raffiné, courtois, mais aussi savoir faire preuve de fermeté, très importante pour négocier. C'est comme partout, une fameuse main de fer dans un gant de velours.
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