Iohannes se rappelle d'un temps où il chantait volontiers pouilles à messer Sindbad. Il se surprit à sourire quand aujourd'hui Sa Majesté lui avait demandé de collaborer avec le Grand Ambassadeur. Sa candeur passée -quoique brutale- n'est plus. Et pendant qu'il claque aveuglement la portière de sa voiture, il avance déjà le pied pour gravir les marches des ambassades royales en pensant à la peau qui lui tombera entre les mains et qu'il devra impérativement remplir avant de quitter les lieux. Chargé d'un dossier à l'importance et à la symbolique hors concours, c'est sans menottes que le Montalbanais aujourd'hui Dauphin de France, entre dans le vestibule, en faisant contre mauvaise fortune bon cœur. Le chevalier enlève ses gantelets et se fait connaître auprès de la réception, envers laquelle il n'émet aucune forme d'animosité. Il s'agit surtout d'une première prise de contact, subséquemment à laquelle ils iraient certainement parlementer dans un quelconque burlingue cossu et rococo pour aborder les échéances à venir dans le dossier qui leur était aujourd'hui dévolu.