Le Carsenac était à Paris ce jour-là. Chose qui s'était faite rare, puisqu'il se contentait de faire parvenir aux rédacteurs de l'AAP la correction de leurs articles par missive, depuis Lyon. Lyon où il prenait quelques jours de repos avant de rebrousser chemin et de retrouver, enfin, son Limousin natal.
Rejoindre un office royal, il le voulait depuis quelques temps déjà. C'est que ses quelques charges -ses deux seules charges en vérité, ne l'occupaient pas comme il l'aurait voulu, et ne lui offraient pas les perspectives auxquelles il aspirait. Toutefois, il n'avait su se décider, hésitant entre Maison royale, Ordres de chevalerie ou encore Grande prévôté. Mais en définitive, le blondinet trouvait que ces choix là s'approchaient trop des traditions de sa famille, et lui s'était épris de l'innovation, de l'originalité.
Aussi, les Ambassades royales étaient apparues, à terme, comme un choix naturel, et c'est convaincu d'avoir fait le bon choix -et il espérait ne pas se fourvoyer- qu'il avait parcouru le vestibule d'entrée de l'institution parisienne.
- Le bonjour, dit-il à l'un des gardes en faction, Louis-Arthur Carsenac, je suis ici afin de soumettre ma candidature à Son Excellence le Grand ambassadeur royal...