Figure diplomatique à la tête d’une petite lancée, la Deswaard, juchée sur un hongre vicomtal, emmitouflée en une riche pelisse de vair obombré, en escale à Paris pour régler quelques compromis et autre joyeusetés, se présente à l’entrée des Ambassades Royales. La bâtisse, savamment architecturée, est prestement étudiée par des prunelles glacées, qu’elle a trop clair, au demeurant.
Ainsi, le convoi s’arrête-t-il sous les directives d’une sénestre gantée qui vient brièvement se redresser.
Le garde, de faction, est salué.
Le Bonjour à vous, Sentinelle.
L'étalon, passablement énervé, s’était quelque peu agité, ce qui lui valu le droit de voir se resserrer l’étau du mors sur sa bouche épuisée. La Noldor, de son côté, restait inchangée, flegmatique à souhait, tandis que Galéran, son page avisé, se racle la gorge dans la buée des nasaux, parmi les hennissements des montures, le raclement des sabots, et prend prestement la suite de sa Dame.
Quiou Deswaard Noldor, Vicomtesse de Maldeghem la Loyale, Dame de Beselare la Dévouée et accessoirement Chancelière des Flandres, vous salue et mande, sous les indications de Son Excellence le Grand Ambassadeur de France, à rencontrer Son Excellence la Vicomtesse de Rigny Ussé.
Bref hochement de tête de la Funeste qui confirme ainsi les propos de son valet. C’est que les échanges épistolaires avec le Baron de Montpipeau et de Seignelay l’avait menée jusqu’en ces lieux charmants à souhait.